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La légende d'émeraude

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Message  Zalera Uns Lun 30 Juil - 20:36

Chapitre 0 : Prologue.




« Ateb ! Laisse Marakh travailler et viens ici. »
Elle n'avait même pas prit la peine de tourner la regard, ni même de hausser le ton -ou alors, seulement pour se faire entendre- pourtant Ateb obéit aussitôt.
Elle laissa la femme de forge en jetant son tablier et vint en courant vers la mi-hutte de bois de la jeune Savante de la forteresse - l’équivalent d'une chamane chez les Orsimers- qui était occupée à préparer toutes sorte de mixtures sur son autel alchimique. Les différentes solutions bouillonnaient dans leurs alambics, certaines suivant des tubes qui tournaient et qui finissaient par s’égoutter dans un bol, d'autre disparaissaient petit à petit de leurs récipient chauffés par le feu et reparaissaient dans un autre flacon. Les adultes appelaient ça « l'évaporation », mais Ateb n'y comprenait jamais rien, même après trois leçon sur le sujet.

Sa mère, Gerakh, n'était pas encore la Savante de la forteresse. Pourtant, elle souhaitait tout de même apprendre les rudiments de l'alchimie et des rites divins à la jeune Orque, dans le but de lui faire prendre la relève lorsque le moment sera venu.
Elle était belle, sa mère, dans sa robe ample de Savante, noire dans l'ensemble et verte aux extrémités. Elle avait retiré sa capuche, dévoilant son visage. Ses yeux étaient verts émeraudes, tout comme la couleur de sa peau, ce qui rendait parfaitement. Son regard était doux, bien qu'il pouvait paraître sévère lorsqu'elle le souhaitait, et ses cheveux étaient courts sur les côtés de sa tête, alors que sur le haut et à l'arrière de son crâne, ils étaient longs et se terminaient en une gracieuse queue de Cheval nouée. De sa bouche dépassait deux canine inférieures, presque imperceptibles, ce qui était plutôt rare chez les Orques. Une trace de main rouge horizontale était visible sur sa bouche, une peinture de guerre.
Par contre, la vraie chamane, la grand-mère Borba, était pour elle comme un obstacle. Borba était tout sauf élégante : un œil gris anthracite et l'autre blanc laiteux, le regard toujours mauvais, de grossière canines jaillissant de sa bouche entourée de rides, et un crâne dépourvu de cheveux.
Elle restait toujours aux côtés de Gerakh afin de lui montrer les derniers détails sur les ingrédient et sur les sciences divines que cette dernière se devait de connaître pour assurer son futur rôle de Savante.
La jeune Orque n'aimait pas beaucoup cette vieille femme, qu'elle surnommait justement « La Vieille », même si la Savante de la forteresse devait être respectée de tous. Son air sec et autoritaire qu'elle utilisait pour s'adresser à sa mère irritait beaucoup la jeune Orque. Après tout, elle restait sa mère, même si l'amour maternel n'avait pas tellement sa place dans une forteresse Orque. L'amour paternel encore moins, d'ailleurs.
Murokh, son père, était devenu chef il y a bientôt 12 années, à peu près au même moment que Gerakh était devenue l'apprentie de Borba.
Ateb est née juste avant ces événement, expliquant pourquoi un chef Orque, le Yamal, avait une fille de la Savante de sa forteresse (ce qui, selon le code de Malacath, était totalement proscrit.).
Juste après la naissance d'Ateb, il y eu de lourdes répercussions.
En effet, l'ancien chef, Gabul -le père de Murokh- était entré dans une colère noire en apprenant que son fils avait partagé la même couche qu'une femme , une de ses femmes, et qu'il eu l'audace de provoquer la fureur de leur dieu en ayant un enfant de celle ci.
Tout le camp fût rapidement au courant, et le couple se fît très vite malmené par les autres Orsimers. Une seule solution se présentait devant Murokh : affronter son père en duel à mort pour la place de chef Orque, et c'est ce qu'il fit.
Après un long et sauvage combat entre les deux Orques, Murokh resta le seul debout, sa hache d'arme tenue fermement entre ses mains encore tremblantes, le torse tâchée de son sang et de celui de son père, qui lui gisait au sol, une lourde entaille qui partait de la gauche de sa nuque jusqu'à ses abdominaux, à droite.
Par la suite, le père d'Ateb fût automatiquement nommé Yamal, chef de la forteresse Dushnik Yal, et toute les insultes et les jets de pierres cessèrent. Le respect mit du temps à s'imposer, mais finalement il vint, et les deux Orques prirent tout deux des chemins différents : Murokh dirigeait désormais la forteresse d'une main de fer, tandis que Gerakh apprenait l'art des plantes et du mysticisme.
Douze ans plus tard, Gerakh était devenue une jeune Savante sous l'apprentissage de Borba, alors que Murokh, lui, était un Yamal respecté et puissant, apportant force à sa forteresse, bien qu'au début de son règne, Malacath n'approuvait pas ce chef qui n'avait pas suivit ses lois.

« Ateb, dit sa mère sans un regard, tu sais très bien que tes leçons d'alchimie importe plus que celle de forge. »
Elle laissa ses alambics et ses fiole de côté et regarda Ateb.
- Comment obtient on une potion médicinale, ma fille?
- Je ne sais pas, mère, répondit elle en tournant les yeux vers le sol, gênée de ces question qu'elle détestait.

La jeune Savante pris le maigre menton de sa fille pour tourner son visage vers elle, et approcha sa tête de la sienne.

- Voyons, Ateb, nous l'avons étudier hier, enchaîna Gerakh en fronçant les sourcils.

Ateb se dégagea de la pression que lui imposait sa mère et réfléchi pour se remémorer la leçon de la veille.

- Huuumm... Il faut... Une peau de Ragnard et... de la chitine de Vasard ? hésita elle.
- Comment, la peau de Ragnard ? dit aussitôt la jeune Savante.
- Je ne sais pas, mère... Il faut qu'elle soit brûlée ?
La jeune chamane eu un sourire, puis elle caressa la tête de sa fille en disant :
- Non, mais presque. Il faut qu'elle soit carbonisée, et c'est très important. Le carbone sur la peau est essentiel dans la préparation d'une potion médicinale, expliqua Gerakh en choisissant bien ses mots, elle même sous pression.

La Vieille revint avec quelques ingrédients dans ses bras, encapuchonné dans une sorte de toge usée et sombre. Dans son élan de mémoire, Ateb crut remarquer des champignons vermillons -peut-être des amanites tue mouche?- au creux de ses bras, mais elle n'en était absolument pas sure.

« Que fait tu encore avec cette enfant dans les pieds, Gerakh ? cria t-elle de sa voix trop aigre, ce qui fit sursauter la suppléante. Surveille un peu cette décoction de cloquerille, ça va finir par trop cuire ! »
La jeune Savante se remit de ses émotions en balbutiant quelques excuses. Elle retourna bien vite à son alchimie en corrigeant les défauts de ses mixtures que la Vieilles relevait, sans perdre cette voix irritante si caractéristique.
Ateb resta quelque instants, pensant que sa mère voulait qu'elle reste pour la regarder, et donc, pour apprendre.

- Qu'est-ce que tu fais encore là, toi? asséna la Vieille amèrement. Vas jouer ailleurs, tu nous dérange.
- Mais, mère voulait...commença t-elle
- Tu ose me répondre, petite insolente ?! s'écria la Vieille, comme choquée (bien que ce genre de scène était régulière). Si je me déplace, jeune fille, tu vas vite comprendre pourquoi. ajouta elle, menaçante.

Ateb recula, soutenant le regard de la vielle Savante. Puis, une fois avoir fait quelques mètres, elle se retourna et continua sa route.
Elle passa devant la longère à sa droite, la bâtisse « communale » de la forteresse où tout le monde dormaient et vivaient, et où son père devait sûrement se trouver en ce moment. Devant elle, un Orque adulte à la peau brune et en armure d'acier tapait violemment sur un épouvantail d'entraînement avec sa hache d'orichalque à une main. Elle passa devant lui, ralentissant quelque peu pour étudier les mouvements que ce dernier faisait. A chaque coups, des échardes et des morceaux de bois s'envolaient, parfois même des étincelles orangées lorsque la lame tapait contre l'armure du mannequin.
Elle arriva aux pieds de la colline, et entreprit de la monter. À mit hauteur de celle ci, là où commençait la surface plane, on pouvait admirer la vue sur la foret, par dessus les murailles de gros troncs planté dans le sol.
Elle s'arrêta, puis regarda en l'air : Mauluh était toujours en haut de la tour de bois, à guetter l'horizon vert, recherchant un danger potentiel. Ateb remarqua qu'il était figé et regardait dans une direction précise. Elle suivit son regard, et aperçut, non sans mal et en se déplaçant plusieurs fois, une Biche et son Faon au loin dans les fourrés. Elle se demandait encore comment pouvait faire l'Orque chasseur pour voir aussi vite et loin des proies, lorsqu'une voix l'appela.
Il s'agissait de Marakh, la femme de forge de son père. Ateb vint vers elle et entra sous le toit de la mi-hutte de la forge. Marakh l’accueillis avec un sourire en faisant claquer son marteau sur une lame orange et luisante de chaleur. Des étincelle et des petites flammes s'échappait d'elle à chaque coup de marteau. Dans la forge, plusieurs lingots de différents métaux s'entassait dans des caisse de bois sur le sol ainsi que des cuirs de toute couleurs et des bandes de ces derniers. Les peaux des bêtes qui finiraient tannées pour devenir du cuir elles aussi tapissaient les seuls murs de l'habitacle qui se trouvaient au fond de la forge. Sur un établi était entreposé différent outils de forge, des marteaux de différentes tailles, de longs soufflets rougeâtres, des pinces de métal spécial résistant à la chaleur, des gants, des tenue de forgerons et bien d'autre. Sur une structure en bois reposaient différentes armes et armures, dont quelque une étaient faites d'orichalque, un métal vert foncé, très résistant et très difficile à forger, dont seuls les Orques connaissaient le secret. Les autres étaient souvent faites de fer, d'acier ou encore de cuir, toutes destinés à la vente. Les armures et armes personnelles de la forteresse étaient soit disposés dans des coffres à l'intérieur de la longère, soit déjà équipé par leurs propriétaires.
«  Tiens, t'a laissé ça en sortant, je suppose que c'est à toi ! » dit Marakh en lançant une tenue de forgeron de petite taille.
Ateb la reçu sur le visage en riant, pendant que Marakh lâcha un sourire, souligné par la lueur que son marteau, en tapant sur la lame en fusion, venait de créer.
La jeune Orque l'enfila à toute vitesse, le sourire aux lèvres. Ce qu'elle adorait se tenait devant elle : la forge.
Le feu qui en émanait de temps à autre faisait penser aux éruption solaires, et sa douce lumière rougeoyante était étonnamment envoûtante. La tendre chaleur qui en émanait était plus réconfortante que n'importe quel foyer, même si elle pouvait devenir très rapidement suffocante ; ce que la jeune Orque admirait. Le son qu'elle produisait -un léger crépitement couplé par le fracas du marteau sur la lame- était également très doux aux oreilles d'Ateb. Une musique si réconfortante...
Cette nature, cette énergie puissante et toujours en changement la passionnait. Elle attrapa un marteau, trop vite peut-être. Il lui glissa des mains et cogna bruyamment sur le sol.

- Fais attention, Ateb ! Ce n'est pas le sol qui a besoin de coups de marteau, sourie la forgeronne.
- Excuse moi Marakh...
- Oh, ce n'est rien, dit-elle en récupérant le marteau, ça m’ennuierais plus si c'est toi qui tombais dans la forge par mégarde, alors fais attention la prochaine fois.

Marakh était l'Orque qu'elle appréciait le plus. Elle n'était franchement pas agréable à regarder ; un nez plat, comme écrasé, de petit yeux dont on ne distinguait pas la couleur nichés dans deux fentes, souligné par d'épais sourcils, une simple et courte touffe de cheveux en queue de Cheval sur le haut du crâne, une bouche équipée de grosse lèvres, et des canines de mâles. Mais c'est celle qui avait le plus grand cœur dans toute la forteresse, une qualité qu'Ateb appréciait beaucoup. Et, en plus, c'était la femme de forge !
Elle tendit le marteau à Ateb, qui le prit prudemment, comme un objet sacré. Quelque minutes plus tard, elle tapait le métal avec hargne, ayant complètement oublié le divin de l'objet. Non, en réalité, elle rendait un certain hommage à cet outils en frappant de toutes ses forces, bien qu'elle pratiquait ce travail avec soin.
Elle s'appliquait à taper sur une lame de fer en fusion, lorsqu'elle entendit quelque chose d'inhabituel. La jeune Orque s'arrêta et étudia le bruit, et conclut très que ce qu'elle entendait n'était vraiment pas normal.
Ateb se précipita au dehors de la forge, sous les protestations de Marakh qui devait désormais s'occuper de deux lames en même temps, et se pencha pour regarder en bas de la colline.
En dessous, quelques mètres plus loin, l'Orque brun avait cessé de se battre contre le mannequin et n'était désormais plus là. Le Yamal Murokh se tenait là, à sa place, et tenais fermement un jeune Orque par le bras.
Le Yamal était droit, puissant et vêtu d'une armure complète d'orichalque de fabrication Orque -la seule dans le camp- qui brillait légèrement au soleil. Ces armures étaient réputés pour être énormément résistantes, et c'était les plus performantes dans bien des domaines, ce dont les Orques étaient très fiers. De plus, leur conception étant extrêmement ardue, ce type d'armure était plutôt rare. Bien qu'équipé de cette épaisse cuirasse, on pouvait parfaitement distinguer les muscles puissants qui roulaient et se déroulaient au dessous. Le chef Orque était dans un âge plutôt avancé pour un Yamal, à peu près 40 ans, mais il avait conservé une force qui lui assurait encore de nombreuses années à ce poste. Il ne portait pas de casque. Son œil droit était de braise, non, plutôt de sang. Un œil écarlate comme ceux d'un Dragon. Sa puissante mâchoire lui donnait un air dur, que ses sourcils ébouriffés accentuaient.
Il avait aussi une barbe noué, un peu comme les Nordiques, et n'avait aucun cheveux, si ce n'est ceux sur le haut de son crâne. Ses dents, dont une était brisée, étaient menaçantes et jaunis. Son deuxième œil -qui était de verre- était barré d'une lourde cicatrice, légèrement rosée. C'était ce dernier point qui effrayait le plus Ateb. Oui, son père lui faisait peur. Sa mère lui avait parlé de cette cicatrice, lors d'un des rares moment où elles étaient seules. En réalité, cette marque était un dernier « cadeau » de l'ancien Yamal. En effet, pendant le combat, l’œil de Murokh à été emporté par la hache de Gabul.
Ateb ne reconnu pas tout de suite le jeune Orque que le Yamal tenait, mais ce n'est en voyant clairement sa peinture en forme de tête de mort blanche sur le visage qu'elle le reconnu.
Il s'agissait de Borkul, son demi-frère. Il était incroyablement fort, et pouvait porter des armes avec facilité alors qu'il n'avait pas dix ans. D'après les conversations qu'elle entendait, Borkul avait déjà la force d'un Orque de 18 ans.
Son père restait toujours avec lui, il l'entraînait et augmentait la force de son fils. Les exercices que Borkul faisait étaient, pour la plupart, extrêmement difficiles et pénibles, et son père n’éprouvait aucune compassion pour lui autre que celle qu'il éprouvait vis à vis de sa force. Murokh est cruel.
Le Yamal poussa Borkul devant lui, et ils se dirigèrent vers la grande porte.
C'est à ce moment que la jeune Orque se souvenu de ce qu'elle avait entendu quelques jours plus tôt ; aujourd'hui était un grand jour pour le chef Orque, apparemment, car c'était aujourd'hui qu'il allait vraiment tester la force de son fils. D'après les dires des autres Orsimers, Borkul devait trouver et se battre contre une grande bête aux dents d'épées. Une machine à tuer.
Cet exercice avait aussi pour but de réveiller la rage du Berserker de Borkul en l'exposant à la mort, sa mort. C'était un pouvoir que tout les Orsimers possédaient en eux, et qui avait pour but de décupler la force de leurs coups et la résistance de leurs peaux. Mais en contrepartie, les utilisateurs de ce pouvoir voyait rouge, et ne s'arrêtait pas avant que tout ce qui se trouvait dans les parages ne soit mort. Ce pouvoir était normalement sensé s'éveiller quand bon lui semblait, souvent vers 20-24 ans, mais dans le cas de Borkul et de ses incroyables capacités, le Yamal avait décidé de l'éveiller plus tôt, par tout les moyens.
Ils arrivèrent à la porte gigantesque et le chef l'ouvrit avec la seule force de son bras droit. Le monstre vert ouvra sa gueule de chêne sous la force du Yamal, et se referma bien vite sur les yeux de Borkul, qui regardait amèrement son foyer avant de partir.
Ce fut la dernière fois qu'Ateb lu la raison et l'innocence dans le regard de son frère. La dernière fois avant qu'il n'affronte son monstre.
Non, ces monstres.
L'issue claqua en se refermant.



Fin du chapitre 0: Prologue


=> "Quelques bonnes raisons..." <=


Dans ce chapitre sont dissimulé différents clins d'oeils, que ce soit dans l'univers de Skyrim ou d'autres jeux ('fin, je dis jeux mais ça peut-être n'importe quoi!).
Vous pouvez vous amuser à les relever si vous le désirez.

THANKS FOR READING!
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Message  Zalera Uns Jeu 2 Aoû - 17:27

Chapitre 1 : Des rêves d'ambition.





La porte grinçante de la mine s'ouvrit lentement, et, tandis que le Soleil pénétrait les ténèbres du Trou, deux ombres se profilaient dans la lumière naissante à l'intérieur de celui ci.
Elle resta quelque temps au seuil de la mine afin de terminer sa conversation avec Mauluh, l'Orque chasseur. Après quelques échanges, elle entra aussi rapidement qu'une bourrasque et s'engouffra au plus profond de la mine, en ramassant une pioche au passage qui attendait sagement aux côtés d'autre outils sur une caisse de bois. Elle continua ensuite à droite par le seul chemin existant et arriva au centre du Trou, le surnom que donnaient les Orques de Dushnik Yal à leur mine.
Elle était sombre, bien qu'éclairée par de nombreuses torches brûlants un mélange de graisse et de cire qui donnait au feu une couleur orange presque jaune, accrochées ça et là sur les murs.
L'odeur de poussière et d'éclat de pierre était très persistante également, et plus on s'enfonçait à l'intérieur, plus il devenait pénible de respirer. Le seul moyen qui fut trouvé pour pallier à ce problème était le port d'un masque de tissu sur le nez et la bouche, ce qui ne protégeait pas vraiment. Très peu d'Orsimers utilisait cette technique, car le bout de tissu les dérangeaient pour parler ou, justement, pour respirer.
Les rumeurs des coups de pioches sur la roche étaient les seules chose que les Orques trouvaient agréables. Cela donnait une certaines consonance à l'atmosphère parfois oppressante des mines, une mélodie tout aussi délicate pour eux que les sons cristallins de deux épées qui se choquent. De temps en temps, des conversations -qui devenaient de discrets murmures a cause du tintement des pioches et de la profondeur de la mine- filtrait au travers de la musique générale.
Il faisait froid à l'entré du Trou, mais il régnait en profondeur une chaleur de tout les Daedras, dû aux efforts de tout les Orques qui y étaient présents, mais peut-être aussi car la mine s'enfonçait dans les entrailles de la terre.
Ateb se trouvait dans un carrefour et à sa gauche se profilait une petite cavité dans la roche. Cette zone –qui était assez grande pour y accueillir son bureau- était plutôt bien éclairé grâce à différentes bougies posées sur la table qui faisait office de bureau, et aux deux torches fichées sur les murs. Comparé au reste de la mine, elle était plutôt lumineuse et avait une température agréable. Un coffre en bois contenant quelques potions de vigueur pour les mineurs trônait sur la droite, derrière le bureau, et une pioche se tenait là, sur son flan. Sur le bureau reposaient une tonnelle d'hydromel, ainsi que quelques choppes en acier, dont une était encore pleine. Les bougies qui fondaient sur leurs socles perchés au dessus de la table de bois éclairait parfaitement cette dernière, ainsi que le reste de ce qui se trouvait sur celle ci : quelques assiettes rectangulaire en bois, des couverts de fer encore sales, des bols fait de bois eux aussi... La lumière jaune révéla quelques morceaux de minerais d'orichalque, ainsi qu'une paires de gants en fourrure.
La structure en général était soutenue par différents piliers en chêne, fermement ancrés dans le sol, qui interdisaient tout effondrement ou éboulement. Bien que c'était l'endroit de la mine le plus protégé par rapport à cela, tout le Trou possédait une structure similaire.
Ateb vint à la rencontre de Khargol, le maître mineur, qui lisait un grand livre marronâtre en étant plus ou moins confortablement assis sur une rustique chaise de bois. Elle lui tapota l'épaule en lui demandant quels endroits du Trou seraient plus les intéressants aujourd'hui.

- Oui, bonjour à toi aussi Ateb, souligna t-il, tout le monde est en Bas en train de creuser, donc je ne pense pas que ce soit bon que tu y aille également. Vas plutôt dans la Sombre, il n'y à personne. En plus, je crois qu'un bon filon y a été trouvé il y a quelques jours.
- Merci, Khargol, répondit elle en retournant au carrefour.

A peine eu t-elle fait trois pas que sa curiosité naturelle reprit le dessus. Elle pivota et retourna au bureau.

- C'est quoi le bouquin que tu lis ?
- Har har, tu n'as pas changés jeune fille ! Toujours aussi insolente et curieuse ! ria le vieil Orque en se tournant vers Ateb. Fais attention, un jour cela te perdra. Enfin, ce « bouquin » est un livre intitulé « Le code de Malacath », ça te dit quelque chose ou tu l'a oublié ? lança le mineur narquoisement.
- De quoi ça parle ? rétorqua t-elle en éludant la question.
- Eh bien, c'est assez clair pourtant. Ca parle de nos lois, le code de Malacath, mais d'un point de vue extérieur à une forteresse. Plus précisément... il hésita et repris la première page, Ah, le point de vue d'un mercenaire. « Dame » Amanda Alleia.
- Et ? insista Ateb.
- Et, et, et tu m’ennuie à la fin ! gronda l'Orque. Vas donc faire ton travail, je te le donnerais après si tu le souhaites.

Ateb se dirigea vers la Sombre en disant que ça ne l'intéressait pas, et que de toute façon elle n'aimait pas lire.
Elle était désormais devenue une belle femme de 20 ans, et avait hérité de la beauté de sa mère. Elle avait le même regard doux -bien qu'il pouvait également devenir mauvais- et la même peau couleur d'émeraude. Ses canines était tout de même plus longues que celle de sa mère de deux centimètres, ce qui ne lui ôtait aucune féminité -bien au contraire-, et sa bouche était petite, ornée de lèvres ni trop mince ni trop épaisse. Son nez avait hérité de la discrétion et de l'élégance de celui de sa mère, ce qui était exceptionnel chez une Orque. Ses sourcils étaient fins, ce qui contribuait également à son regard doux. Ses cheveux d'ébène étaient noués en catogan par une cordelette de cuir marron derrière sa nuque, laissant paraître ses fines oreilles en pointe, si caractéristique des mers, qui longeaient sa tête. Ses yeux était de la couleurs des animaux de la nuits, un gris sombre qui lui prodiguait une aura mystérieuse, et, parfois, agressive. Enfin, une peinture de couleur vert sombre ornait son œil gauche : un trait en haut et deux en bas, à la manière d'une griffure d'animal.
Aujourd'hui, elle était vêtue des habits traditionnels des mineurs, à savoir un haut à manche longue blanc et sale, ainsi qu'un pantalon noir retenu par une ceinture de cuir et de petites bottes noires également.
Ateb se félicitait souvent de ne rien à voir avec le Yamal, son père, qu'elle détestait.
Elle arriva à l'entrée de la Sombre (qui représentait la droite dans le carrefour, alors que le Bas était tout droit) et fut éblouie par une structure de bois d’où émanait une forte lumière. C'était simplement un grand wok en acier où brûlait différents combustibles, soutenus par quatre bâtons reliés entre eux par des cordage, et séparé du wok brûlant par une plaque de granit.
Après avoir passé cette structure, elle se trouva vraiment dans la Sombre.
La Sombre portait à merveille son surnom ; on n'y voyait presque rien car il n'y avait aucune torches accrochées aux murs (cette zone étant sujette à de forts courants d'airs venant de l'entré et du Bas qui les éteignaient, ce qui rendait impossible l'utilisation de torches.), les seules sources de lumière se trouvaient être ces grand woks, et il n'y en avait que deux dans toute la Sombre, un à l'entré et l'autre au fond.
Elle tirait son surnom aussi du fait qu'à cause du premier wok, on se trouvait complètement aveugle lorsqu'on pénétrait véritablement dans la dite zone.
Ateb manqua de trébucher à cause de la faible luminosité et de son éblouissement, puis continua de quelques pas. Elle remarqua que sur le côté droit la parois dénonçait la présence d'un filon potentiel : des éclats de minerais vert luisant dans l'obscurité. Les Orques avaient un véritable flair pour dénicher les filons, quels qu'ils soient.
Elle se saisit de sa pioche qu'elle avait auparavant accroché à sa ceinture et commença à taper contre la roche.

Elle resta des heures à fouiller la pierre, seule, et seulement dérangé par les pépiements de Twit, le petit Oiseau bleu qui prévenait par sa mort l'arrivé de gaz dans le Trou qui, heureusement, était peu fréquent. L'Oiseau était enfermé dans une petite cagettes de fer suspendu par des cordes au plafond, qui tanguait de temps à autre à cause des courants d'airs, ce qui dérangeait Twit.
Lorsqu'elle estima qu'elle était resté là suffisamment longtemps, Ateb rangea sa pioche à sa ceinture et pris à la main tout le minerais qu'elle avait récupéré pour les transporter au dehors.
Elle jugea, au poids, avoir récupéré plusieurs kilos, ce qui était un bon résultat même pour la mine de Dushnik Yal, réputée pour ses gros filons, bien qu'en manière générale, les mines d'orichalque de Bordeciel compensaient leurs rareté par l'abondance de minerais.
Elle arriva au carrefour et fit part de ses calculs à Khargol en haussant le ton pour qu'il l'entende, lequel répondit par un « hm » presque inaudible.
Elle posa rapidement son butin dans une brouette de bois, et se servit dans le coffre en prenant une potion de vigueur qu'elle but d'un trait. Elle sentit son effet se propager dans tout son corps, un véritable soulagement pour ses muscles engourdis. Elle pris la brouettes par ses manches et continua vers la sortie. Elle déposa ensuite sa pioche aux côtés des autres sur la caisse, et ouvrit la porte de la mine. La jeune femme s'arrêta au seuil et attendit, aveuglée, quelques instants pour que l'effet du Soleil sur ses yeux cesse.
Elle avait un peu mal au crâne, et toussait également. Je suis resté trop longtemps là dedans, pensa t-elle.
Ateb déposa son butin dans un coffre sous un wok brûlant, à sa droite et continua en descendant la colline. Le système Orque avait ça de bon ; si c'était bien pour la forteresse, c'était à faire. Ainsi, travailler autant qu'on le souhaites -tant qu'on travaillait- ou piocher dans les ressources de la forteresse pour en faire quelque chose d'utile était autorisé.
Elle arriva au premier escalier de bois auprès duquel se tenait un autre wok, et entreprit de le descendre.
Marakh lui fit un signe de la tête en souriant, qu'Ateb lui rendit en descendant l'escalier.

- Alors, commença Marakh, bonne prise ?
- Ah ça oui, plusieurs kilos ! Désolé de te donner du boulot, continua Ateb en faisant un clin d’œil.
- Oh, tu sais, c'est bon pour moi le travail, répondit t-elle en gardant son sourire.

Marakh avait vieillis depuis ces huit dernières années, et plutôt mal. L'un de ses grossiers crocs avait été brisé par un éclat de fer il y a deux ans, ses yeux semblaient encore plus petits, ses cheveux était passé dans le gris et elle était couverte de plusieurs rides.
Le comble du tout, c'est qu'elle commença même à avoir de la moustache.
Mais ça, c'était simplement l'aspect physique. Elle était resté cette femme de forge au grand cœur qu'Ateb appréciait, et apprécie toujours. Marakh était même encore plus gentille et aimable qu'avant, ce que la jeune femme avait du mal à imaginer possible. Elle n'enlevait jamais son sourire qui n'avait rien d'une façade ; le sourire de quelqu'un bien dans sa peau, et tout sauf près de la lâcher.
La jeune femme s'éloigna et pris à droite à côté du deuxième escalier qui menait à la longère et à la mi-hutte de la Savante.
Elle arriva sur une structure en bois, comme un pont, accroché aux muraille de troncs pointus qui formait l'enceinte de la forteresse. Elle longea la muraille et monta un étroit escalier sans rampe qui menait à la tour du guetteur.

- T'en a mis du temps, à creuser, l'accueillis Mauluh.
- Si tu t'y mettais tu verrais que c'est un travail de longue haleine.
- Et qui surveillerais la grande Dushnik Yal et ses petits protégés comme toi ? demanda t-il.
- Tu sais, tu peux laisser Gol s'en charger de temps en temps. Ca lui ferait du bien de sortir de cette mine, enchaîna t-elle.
- Ouais, ben en attendant va mettre une autre tenue, lui dit il en désignant ses habits de mineuse, Je t'emmène pas comme ça.

Humpf... Tu sais que tu est très pénible ? pensa t-elle, si fortement qu'elle cru un instant qu'il l'avait entendu.
Le grand Orque qu'était Mauluh pouvait souvent se montrer désagréable, même très souvent, mais n'était pas mauvais pour autant. Ses sarcasmes et sa constante mauvaise humeur étaient toléré par tout le monde dans la forteresse, même si de temps à autre des disputes éclataient.
Mauluh était grand, même pour un Orsimer, mais n'était pas très costaud pour autant. Il avait seulement ce qu'il fallait pour bander son arc de chasse d'orichalque et brandir sa dague d'acier, ce qui lui convenait pleinement.
Il avait une maigre mâchoire et des dents longues et pointues, entourés par une barbe noire qui mangeait ses joues et son menton. Son nez remonté laissait voir de grandes narines, qui lui servaient beaucoup dans le repérage de gibier -bien qu'il chassait plus à la vue et à l'ouïe plutôt qu'à l'odorat-. Il avait des sourcils proches de ses yeux très bleus, ainsi que de grosses oreilles en pointe. Son front était strié de multiples rides, mais qui n'avait rien à voir avec son âge -32 ans-, elles étaient plutôt dû au fait qu'il arborait de nombreuses expressions toute très faciales.
Enfin, ses cheveux -qui étaient présent uniquement sur le dessus du crâne- étaient hérissé en plusieurs petites dreadlocks sur sa tête, ce qui était plus ou moins comique sachant qu'un chasseur se doit d'être discret.
Ateb descendit de la tour par l'escalier à sa droite, qui tournait ensuite à gauche et de nouveau dans cette direction avant d'atteindre le sol.
Elle arriva juste à côté de la grande porte, celle la même qui avait happé Borkul, il y a huit ans de cela.
Borkul... Elle ne l'avait pas revu depuis ce jour.
Le Yamal était rentré dans la nuit sans son fils qu'il « affectionnait » tant. Pour tout le monde, Borkul était mort face à la bête aux dents d'épées, et son père était intervenu trop tard. C'était la version admise par tous, car le Yamal n'en parlait jamais et avait éludé toute questions en rapport avec ce jour.
Foutaises ! hurla Ateb en son for intérieur, il l'a laisser crever, déchiqueter par ce monstre, oui ! Il a tuer Borkul, ce chien !
Violemment reprise par ses pensées et ses souvenirs, les yeux d'Ateb se mirent à briller faiblement dans la lueur du jour. Elle se frotta rapidement les yeux en se dirigeant vers la longère en demi-lune de Dushnik Yal.
Arrivé à mis chemin, elle regarda à sa gauche : à côtés du premiers escaliers menant au forge et juste devant un morceau de la longère se trouvait une hutte sans mur et avec seulement un toit, soutenus par quatre piliers.
A l'intérieur, son père, siégeant sur une chaise de chêne et d'acier ouvragée et ornée de quelques pierres brillantes.
Il buvait dans une choppe ce qui devait être de l'hydromel, que la forteresse achetait en commerçant avec les groupe de marchants. A sa droite se trouvait sa préféré du moment, Gharol, qu'Ateb n'aimait pas non plus, et à la gauche du Yamal se trouvait une petite commode, là ou il gardait tout ses papiers et qui était fermé à double tour. Le clef était toujours accrochée au cou du chef Orque, et personne n'avait l'autorisation de l'ouvrir.
Le Yamal n'avait, quand à lui, pas vraiment vieillis: il avait seulement gagné des cheveux et une barbe gris-blanc ainsi que des traits plus creusés, mais sa force et son aspect était toujours au plus haut.
En passant devant la hutte où siégeait le Yamal, Ateb remarqua que ce dernier la regarda avidement, il la mangeait presque du regard.
Ouais, c'est ça, regarde le cul de ta fille, face de porc ! cria Ateb pour elle même, non sans dégoût, Viendra un jour ou tu goûtera le sol de ta forteresse, tu paiera! enchaîna elle sans baisser la puissance de la voix dans sa tête.
Elle poussa la porte de la longère, et se précipita à l’intérieur, en la refermant derrière elle.
Soudain, une lueur de sang illumina ses yeux.
Et ce jour approche, père.



Fin du chapitre 1: Des rêves d'ambition.



=> "Quelques bonnes raisons..." <=


Dans ce chapitre sont dissimulé différents clins d'oeils, que ce soit dans l'univers de Skyrim ou d'autres jeux ('fin, je dis jeux mais ça peut-être n'importe quoi!).


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