Le sauveur

Amanilos avait donc réussi à échapper à ses poursuivants, mais un nouveau défi l'attendit. Après avoir sauté dans le fleuve qui en passant lui avait sauvé la vie, il devait en sortir, mais le courant était trop fort.
Malgré toutes tentatives à se sortir de là, Amanilos continua à flotter cependant sa vitesse ne fit qu'augmenter et sans le remarquer sa tête heurta un rocher et il perdit conscience.

A son réveil, il était sec et était couché au bord de l'eau. A ses coté la personne l'ayant sauvé...

Levant la tête de son traité sur les plantes, le vieux Bréton s'aperçut que le jeune Bosmer reprenait conscience. Il se tourna vers le feu qu'il avait préparé en attendant son réveil et plongea une louche dans une étrange décoction rouge pâle. Il la porta à la bouche du Bosmer, lui intimant de boire :

« J'ai eu suffisamment de mal à te tirer de l'eau, alors ne force pas un homme de mon âge à te faire ingérer ce remède de force. Bois, tu te sentiras mieux. »

Voyant le Bosmer boire le contenu de la louche, le vieil homme eut un léger sourire approbateur, puis, tout en vérifiant que son patient n’avait rien de casser et ne souffrait nul part, entrepris de l’interroger :

« C’est toi qui t’es enfui d’une des prisons de la Crevasse non ? La légion a passé un temps fou à pister quelqu’un avec ses chiens, sans succès. Ils étaient très bruyants, c’est mauvais tant de bruit pour mon cœur à mon âge. Ça fait mal si tu plie les bras comme ça ? Bon, tu sembles pouvoir bouger parfaitement, voyons ta plaie à la tête maintenant… Hum, elle guérit bien, et est assez propre. J’ai eu du mal à la nettoyer de tout le limon qui s’était incrusté dedans, ta chevelure n’était pas très pratique. D’habitude je coupe là où ça me gêne, mais je demande à mes patients avant… Bref, je te recommande d’éviter de faire à nouveau un plongeon de ce genre, je ne pense pas pouvoir être là pour te sortir de l’eau à nouveau. Et si ce n’est pas moi, ce sera les Parjures, et crois-moi, tu n’auras pas un aussi bon traitement que le mien… Bien, tu n’as pas d’os cassés, tu bouges normalement, maintenant, si tu as repris tes esprits, es-tu disposé à me dire pourquoi la légion te poursuivait ? »

Attendant que le Bosmer s’explique, il rassemblât son matériel d’alchimiste et sortit plusieurs fioles qu’il remplit les unes après les autres de la mixture sur le feu.

"Je suis arrivé en Bordeciel il y a une semaine ou deux, je ne me rappelle plus. Au départ nous étions une vingtaine de Bosmers mercenaires venus de Lenclume afin de trouver du travail, mais à peine franchi la frontière ces chiens d'Impériaux nous ont tendus une embuscade, sans doute pour se venger de la Grande Guerre. Mes amis se sont fait massacrer et j'ai été capturé pour me retrouver enfermé dans une cellule. Fort heureusement, j'ai découvert un passage dans ma cellule qui m'a mené à la liberté. J'ai aussi profité de ma liberté afin de venger mes amis. Ensuite je me suis échappé, poursuivi par les gardes et me voilà.
Mais où sont restées mes bonnes manières, mon nom est Amanilos Vertefeuille, mercenaire de Val-Boisé."

Ne connaissant pas son sauveur, Amanilos préféra garder pour lui qu'il était ancien membre de l'Armée du Domaine Aldmeri, car le Bréton se trouvant devant lui était peut-être partisan de l'Empire.

"Et vous mon brave, qui êtes-vous? Racontez moi votre histoire."


[EDIT: Maître du jeu]

Il me semble que votre couleur était le rouge, tâchez de la garder afin de ne pas perturber vos lecteurs, merci.
Détail corrigé.

Le Bréton gloussa en entendant le début du récit d’Amanilos Vertefeuille, et ayant fini de ranger ses affaires, s’assit en tailleur près de lui pour lui répondre et conter son histoire :

« La légion t’aurai poursuivi à cause d’une vieille rancœur ? J’en doute fort mon garçon. Vois-tu, il y a cinq ans, le Jarl Ulfric Sombrage, aidé de son armée privée disons, a repris le contrôle de la Crevasse aux Crevassais, qui prirent le nom de Parjures suite à ça. Si Ulfric l’a fait, c’est parce que le Jarl de Markarth, son nom importe peu, lui avait promis son soutien ou quelque chose dans le genre… Le seul ennui, c’est qu’Ulfric Sombrage se bat pour l’indépendance de Bordeciel, et pour renvoyer le Domaine dans l’Archipel de l’Automne. Hors, dès que le Domaine apprit pourquoi il y avait eu d’importants combats dans la Crevasse, il intima à l’empereur, maudit soit ce couard d’avoir capitulé, de donner la chasse à Ulfric et à son armée, afin de l’exécuter je pense… Vu l’empressement de l’Empire à obéir, je peux te garantir qu’aucun légionnaire n’oserait attaquer un représentant des Mers quel qu’il soit. Non mon garçon, s’ils t’ont donné la chasse comme tu le dis, c’est pour une autre raison. Enfin, la vérité importe peu à notre époque l’on dirait…

Pour ma part, je me nomme Daric Luseph, et je suis originaire de la cité de Farrun, à Hauteroche. Je suis né dans une vieille famille réputée pour ses alchimistes talentueux, qui ont pour coutume de parcourir l’ensemble de Tamriel afin de collecter et de répertorier toutes les plantes existantes, et qui est également connue pour posséder plusieurs boutiques d’apothicaires dans chaque pays, hormis dans le Marais Noir. Je n’ai pas échappé à cette destinée, et j’ai donc, dès que mon aptitude à manipuler les plantes pour préparer des concoctions efficaces a été clairement établie, envoyer à travers tout Tamriel avec un oncle. Je ne m’étendrais pas sur ma jeunesse tumultueuse et sur mes péripéties, qui, il faut l’avouer, peuvent être particulièrement distrayantes et amusantes à entendre… »

Daric eut un franc sourire à la pensée de sa jeunesse tumultueuse, et ôta un grain de poussière qui s’était perdu sur sa botte avant de poursuivre :

« Mais je dois dire que mes plus belles années furent en Elsweyr. Y es-tu déjà allé jeune Bosmer ? La Pellitine notamment, est une région magnifique. Elle allie le désert sauvage et torride avec les jungles tropicales, renfermant de nombreux secrets et ruines… Bien que j’ai eu la malchance de tomber sur un groupe du Renrijra Krin, j’ai eu également l’occasion de nouer une belle amitié avec un Cathay-rath nommé Do’ Kahjja… Si jamais tu le croise et que tu as besoin de son aide, dis-lui que tu me connais et il t’aidera de tous ses moyens, qui sont tout de même impressionnants… Enfin, cessons d’être nostalgiques, ce n’est guère le moment de conter ces histoires.

Pour en revenir à mon parcours, après avoir exécuté toutes les coutumes de ma famille, j’ai pu choisir de m’établir où je le voulais. La politique et ses jeux ne m’intéressant guère, j’ai choisi de quitter Hauteroche pour m’établir dans la Crevasse, dans une grotte que j’avais découverte lors de mes voyages et que j’ai totalement aménagée en demeure parfaitement agréable. Depuis, je n’ai guère quitté la Crevasse, uniquement quand mes services de guérisseur étaient sollicités. Mais il suffit. Que souhaites-tu faire maintenant ? Si besoin est, je t’offrirais le gîte avec plaisir, le temps passe trop lentement lorsque l’on vit seul… »

Daric se leva, époussetant ses vêtements, et regarda Amanilo d’un air légèrement inquisiteur, en attente de sa réponse.

Après une longue hésitation, Amanilos décida de raconter la vérité à son sauveur.

"Vois-tu mon ami je t'ai menti, ne sachant pas trop de quel côté tu te situais, mais tu semble être neutre. En plus tu m'as sauvé la vie, donc voilà la version des faits. En réalité j'étais un officier Thalmor il y a quelques années, mais suite au Traité de l'or blanc, je ne savais plus quoi faire, car tuer est le seul domaine où j'excelle."

Suite à ces mots Amanilos dut sourire.

"Ensuite tu dois savoir que nous avions une méthode de combat bien à nous. En effet nous avions coutume de combattre sous l'effet de drogue, de la sève d'arbre endormi pour être précis. Et comme nous transportions une cargaison importante avec nous, les Impériaux nous ont arrêtés pour nous contrôler. Comme ils s'agissait de contrebande, nous nous sommes décidés de les attaquer afin de nous garantir le passage. Mais nous ne savions pas qu'ils avaient tout une légion non loin de là qui vint à leur rescousse.
Ensuite tu connais le reste de l'histoire."

En inspectant les réserves de Daric. Amanilos ne vit pas de viande, uniquement des plantes.

"Mon but premier est de trouver de la nourriture. Inutile de me proposer des légumes, car si j'en mange, Y'ffre m'en voudra toute ma vie et sans doute à tous mes descendants."

Le Bréton ne sembla pas trop comprendre, donc le Bosmer s'empressa de lui expliquer:

"Vois-tu mon cher ami, Il y a bien longtemps, mes ancêtres firent un pacte avec le dieu de la forêt Y'ffre, ce pacte interdit à n'importe qui de faire du tord à une plante sur le sol Val-Boisien.
C'est même pour cette raison que la guerre de cinq ans éclata. Les Khajiits avaient eu la brillante idée de venir abattre des arbres en notre territoire."

"Ensuite comme tu m'as sauvé la vie je dois t'aider jusqu'à ce que tu décide que j'ai "remboursé" ma dette envers toi. Donc après m''être nourris, je suis à ta disposition. Je ferai ce que tu me dira de faire, sauf si bien sûre je dois faire du tord à une plante. Je te laisse réfléchir serai de retour dans une heure."

Le Mer se leva, entra dans son pantalon qui avait séché entre temps et s'aventura dans la forêt sans que Daric ne puisse dire quoi que ce soit.
Après une demi-heure de marche il remarqua les traces de pas de cerf. En analysant ces traces il remarqua qu'elles étaient encore fraîches. Il traqua l'animal et le trouva cinq minutes plus tard. L'animal était couché par terre, car un loup s'en était déjà occupé. Amanilos courra donc vers les deux animaux pour faire fuir le prédateur. Comme d'effet il fuit, le cerf blessé ne put rien faire.
L'Elfe dégaina donc sa dague et fit le coup de grâce.
"Merci, mon ami de m'offrir ta chair."

L'animal fut traîné vers le camp où Amanilos le dépeça et cuit la viande. Pendant la cuisson il confectionna un nouveau pantalon et des gants avec la peau de l'animal et offra les gants à son nouvel ami.
Il utilisa les os afin de se faire un arc (comme le veux la tradition Bosmeri).

Lorsque la viande fut cuite, il la dévora et propos au Bréton:"Sers-toi mon ami, tu l'a mérité."

Daric ne se fit pas prier.
Il prit une bonne part de venaison et la fourra dans une assiette de pierre de sa confection. Il prit également quelque légumes qu'il avait fait bouillir pendant que la viande cuisait.
Il mangea avec appétit et voracité. Il était vrai que le Bosmer lui en devait une et, de plus, cela faisait longtemps qu'il n'avait pas avalé de viande. La chasse était proscrite pour ses vieux os.

- Je repense à ce que tu m'a dis, commença t-il. Je ne peux me targuer d'avoir une grande culture Nordique, mais je sais au moins ceci: l'Arbre endormi est unique en Bordeciel. Je me demande bien ou avez vous pus trouver une assez grande quantité de sève pour que la Légion vous arrête, vous, suzerains de ces terres.
- Certaines chose doivent rester confidentielles, répondit Amanilos sans ardeur: c'était simplement un fait qu'il ne devait révéler.
- Hum... Enfin, à propos de ta dette, sache que je ne conçois pas spécialement tout ce qui concerne l'honneur. Pour moi tu n'a aucune dette envers moi.
- Désolé, mais je ne vous lâcherais pas tant que je ne l'aurais pas remboursé, fit Vertefeuille en souriant.

Daric regarda le feu. Les flammes dansaient au dessous de la grille où cuisait la viande, venant et revenant lécher la chair tendre avec leurs langues orangées, à la manière de certains mammifère mangeurs de fourmis.
Finalement, il y avait bien quelque chose que l'Elfe pouvait faire pour lui.

- Eh bien, il se trouve que j'ai perdu quelque chose, il y a quelque semaine. Quelque chose qui m'est cher.
- Ah oui? Et qu'est-ce?

Daric posa ses yeux sur ceux de L'elfe. Il voulait être sur que son interlocuteur comprenne l'importance que cela avait pour lui.

- Un artéfact. En argent. Il m'a été... "légué" disons, par une vieille femme. Il a quelque propriétés qui m'intéresse et je ne supporte pas le fait qu'il puisse être en la possession de quelqu'un d'autre.
- Vous l'avez perdu? Demanda Amanilos, curieux.
- Bien sur que non, répondit le Bréton sèchement, disons plutôt qu'il a finit dans le ventre d'un fichu poisson alors que je pêchais dans les plaines de Blancherive en compagnie de mon vieil ami. Il s'est bien moqué de moi, ce jour là... J'aimerais que tu retrouve cet artéfact pour moi, si ta religion ne l'empêche pas, bien entendu.

- Je veux bien mon ami, mais il me faudra un peu plus d'informations sur ce "poisson". A quel genre de poisson dois-je m'attendre? Serait-il dur à neutralisé s'il est trop... " Amanilos s'arreta et réfléchit un instant pour bien peser ses mots: S'il est trop collant. S'il me gène quoi.Dès que vous me les donnerez, je prendrai la route pour Blancherive et vous rammènerai cet artéfact. Je pense que ma dague fera l'affaire.

Amanilos dégaina sa dague et commença à l'éguiser sur une pierre. Ensuite, il se coucha au sol afin de profiter un peu du soleil.



[EDIT: Maître du Jeu]
Vous utilisez trop les tirets qui sont sensés marquer les dialogues. Utilisez plutôt les guillemets pour les paroles sans réponses. Et n'oubliez pas non plus de sauter une ligne entre dialogue et narration.

Daric regarda Amanilos un moment.

- Eh bien, c'est un simple poisson des rivières. Peut-être une truite... Mais c'est une zone assez fréquentée, niveau pêche, et je pense qu'elle a put être pêchée par quelqu'un... Désolé, je n'ai pas vraiment d'autre informations.

Le Bréton mâchonna un morceau de viande. Ca faisait vraiment du bien de manger d'en avaler.

- Mais, si ça te dérange, libre à toi de ne pas le faire. Encore une fois, pour moi il n'y a pas de dette entre nous.

"Alors là mon ami si tu crois que je vais abandonner l'objectif que tu m'a donné comme ça, tu ne me connais pas bien."
Amanilos dut sourire.
- De plus je t'ai dit que je ferais tout ce que tu veux.
Amanilos se leva. Rengaina sa dague, mis son manteau de fourrure et se mit en route.
"Que fais tu jeune elfe?", dit Daric étonné.
"Je pars pour Blancherive mon ami et je ne reviendrai pas dans la Crevasse tant que je n'aurai pas mis la main sur cet artéfact dont tu as parlé.", s'exclama Amanilos sure de lui.
"Est-tu sure de vouloir partir maintenant?", interrogea le Bréton. "Il va faire nuit, tu n'y verra rien!"
"Et mes ennemis non plus ne me verrons pas", Amanilos fit un clin d'oeil à son ami. "De plus, chez les Thalmors j'étais éclaireur, donc la furtivité ça me connait."
"Fais comme tu veux mais s'il t'arrive quelque chose je ne pourrai pas te venir en aide."
Amanilos sourit en voyant que le Bréton se soucia plus de sa santé que son père ne le fit durant ses vingt années de vie.
"Il est donc temps pour moi de partir, lorsque je serai de retour je t'attendrai dans ta grotte dont tu m'as parlé."
Le Bosmer vérifia s'il avait bien tout. Dans un bout de tissus, il emballa quelques provisions et s'en alla en direction de Blancherive.