Le blond, la truite et le truand

Sattir entra dans la taverne. Il avait soif, même s'il était déjà bien éméché.
Il se dirigea, titubant, vers Hulda au bar.

- Salut, Hulda! Passez moi une bière, voulez vous, tenta t-il de dire.
- Vous avez déjà bien assez bus, Sattir.
- J'ai des Septims! répondit il comme si sa vie en dépendait.

Hulda, dans un soupire, lui désigna une chaise où le Nordique alla s'affaler.
Elle glissa à Eloe:

- Vas le servir, mais fais attention, il porte bien son nom.

Eloe obéit et se dirigea vers l'homme. Dès qu'elle s'approcha, une vieille odeur de vinasse lui assaillit le nez.
L'homme commanda une bière, qu'Eloe s'empressa d'aller chercher, voulant à tout pris s'éloigner de cette odeur, bien qu'elle sentit un regard se poser elle dans son dos.
Elle revint, prit les Septims que l'homme lui tendait et déposa la bière.
Elle se retourna quand l'inévitable arriva: Sattir lui tapa le derrière.

Felagund descendit les escaliers très lentement, il se remettait tout juste de sa nuit sous l’effet de son breuvage. Une fois arrivé en bas des marches, il se dirigea directement vers la cuisine, où il enfila son tablier et sa toque. Étant donné que personne ne vint dans la matinée, il eu tout le temps de se remettre de sa nuit. Il entendit la porte d’entrée s’ouvrir, et il suivit la conversation qu’Eloe avait avec un nordique qui semblait être tout droit sortit d’une prison.
Il disait qu’une truite lui avait donné un étrange objet qu’il avait déposé sur la table, Felagund l’observa de loin et ne remarqua pas grand de particulier à cet objet, mais il se demanda quand même si ce n’était pas un artefact magique...
Il vit rentrer Sattir, un alcoolique notoire, il ne s’en occupa pas et se dirigea vers Hulda

-Dis moi Hulda, quand est-ce qu’on se mettra à jeter les mecs comme lui dehors à grand coup de pied dans le derrière avant qu’il ne le pose sur une de ses chaises ?
-Ne t’occupe dont pas de lui Fel’, il partira dès qu’il aura bu sa choppe!

Mais à ce moment, ils entendirent un petit cri de désapprobation poussé par Eloe. Felagund se dirigea alors vers cet homme :

-Si on vous reprend à embêter notre serveuse, je vous sors d’ici à grand coup dans le postérieur!

Il dit cela en posant vivement son poing sur la table et en fixant Sattir dans les yeux.
L’homme rit, puis se ravisa en voyant l’œil rouge qui le dévisager.

C'est avec une incroyable maitrise de soi-même que la serveuse retint son bras d'exploser la commande du client sur la tête de se dernier. Elle patienta un instant en s'imaginant en train d’égorger l'ivrogne la nuit tombé et daigna enfin se retourner avec la ferme attention de faire valoir sa désapprobation. Toutefois le cuisinier semblait s'en être chargé et fixait l'homme dont les attentions ne paraissaient pas particulièrement saines. Du coin de l’œil, la jeune femme s'aperçut que le nordique observait la situation et elle rougit en songeant au caractère particulièrement honteux de celle-ci. Elle remercia d'un mouvement de tête l'elfe qui était venu la soutenir et reporta son attention sur l'alcoolique. Eloe commençait à ouvrir la bouche afin de demander, le plus poliment du monde bien entendu, à ce dernier de lui présenter ses excuses et de déguerpir quand elle s'aperçut que son interlocuteur ne focalisait pas son attention sur ses paroles mais plutôt sur ses attributs féminins. Ni tenant plus, elle saisit la chope et vida son contenu sur la tête de Sattir. La réaction de se dernier ne se fit pas attendre, loin d'être sobre, il démontrait malgré tout une certaine maitrise de soi et envoya son point droit vers la figure d'Eloe. Cette dernière s'empressa de remonter le plateau de service à hauteur de son visage et laissa s'étaler sur son visage les prémices d'un sourire en entendant les gémissements de l'agresseur. Elle allait surenchérir quand son "interlocuteur" détourna son attention vers le premier client.

-Hey mais je te connais toi !

Il s'approcha en titubant de la table de l'interéssé et pointa du doigt la curiosité.

-Punaise j'y crois pas ! Tu l'as eu ! Tu me l'as volé enflure, avoue !

Eloe quand à elle contemplait la scène dépité et chercha du regard Felagund à la recherche d'une quelconque information supplémentaire.

L‘elfe s’apprêtait à prendre Sattir par le col pour le sortir au plus vite de la taverne tout en sentant la colère monter peu à peu en lui, mais il se retint lorsqu’il vit l’ivrogne se diriger d’un pas tout de même mal assuré et énerver vers l’autre client qui avait cet étrange objet posé devant lui. Eloe le dévisagea mais il ne sut pas quoi dire, il se contenta de hausser les épaules.
Felagund se posta entre les deux clients, et s’exclama :

-Tu ne vas pas non plus t’en prendre à la clientèle ?! Tu vas partir d’ici avant que je ne m’occupe personnellement de ton cas !

Sattir fit un pas en arrière, cligna des yeux comme si il venait de découvrir ce qu’il se passait autour de lui, mais il repartit de plus belle

-Toi le borgne tu vas pas me chier dans les bottes, ni t’occuper de mes affaires, pousse toi de là avant que je ne m’énerve pour de bon !

L’ivrogne dit ces paroles sans grandes conviction, et en bougeant les lèvres à la manière de ceux qui n’ont plus le contrôle total de leur corps.

L’elfe noir agacé par l’attitude de cet homme, l’attrapa par le col et le poussa jusqu’à la porte de sortie en renversant un banc. Puis il le fit valdinguer dans les escaliers de la devanture à grand coup de pied dans l’arrière train. L’ivrogne roula jusqu’en bas de l’escalier, et Felagund lui donna un dernier avertissement en l’attrapant par ce qui lui servait de chemise :

-Si tu reviens ici pour embêter nos clients ou notre serveuse, je peux te jurer que je t’égorgerais moi-même !

A cet instant il sentit son cœur s’accélérer, comme avant les transformations, son œil commençait à virer du rouge au jaune. Il jeta l’ivrogne par terre et se dépêcha de rentrer dans la taverne il passa devant Eloe et Hulda en essayant tant bien que mal de leur cacher son visage, qui lui demandèrent ce qui lui arrivait, il monta vite dans chambre pour avaler une version diluer de son breuvage pour se calmer. Une fois la crise passée il redescendit pour rassurer ses collègues, puis demanda à Eloe si elle allait bien, elle lui dit que oui mais il vit une lueur d’inquiétude dans son regard quant à son comportement quelques minutes plus tôt, il se dépêcha de la rassurer et de ne pas s’inquiéter en lui disant qu’il ne s’énervait pas souvent et qu’il ne supportait pas trop d’être dans cet état.

Malgré tout l'ivrogne ne semblait pas vouloir en démordre ...

Rp terminé, déplacé dans la place des souvenirs.